Le baseball n'est pas seulement pour les humains [PV Edward]

Le crépuscule se dévoilait lentement devant mes yeux, hissant dans les ciel des couleurs douces et chaudes. Le soleil se couchait à l'horizon -il y avait eu beau tepmps aujourd'hui, j'avais donc dû rester à la maison de risque que des randonneurs égarés me voient scintiller sous la lueur solaire- et on entendait déjà les animaux nocturnes s'éveiller. Cette ambiance aurait pu calmer mon esprit, si seulement il n'était aussi occupé. Alice n'était pas revenue. Elle était partie à la chasse avec Esmée il y a 3 jours de cela. Bien sûr, il leur était arrivé de partir plus longtemps, mais me sentir loin d'Alice c'était comme être démuni d'une partie de moi. Elle avait tenu à ce que je reste à Forks pendant qu'elle s'abbreuvait, "pour surveiller Edward" avait-elle dit. Je n'en voyais pas vraiment l'utilité. L'humaine, Bella, était prête à tout pour lui, il suffisait de voir son visage lorsqu'elle le regardait. Elle lui avait certainement déjà pardonné ses actes et à l'heure qu'il était, il devait être encore avec elle. Comment faisait-il? Comment pouvait-il rester à coté d'elle en sentant son sang couler dans ses veines? Il m'était impossible d'accomplir un pareil exploit, je n'étais pas conditionné au régime "végétarien" depuis asser longtemps pour ça. D'ailleurs, vivre à Forks entouré de chair humaine ne m'aidait pas vraiment. Et voir ces humains grouiller de partout n'avait rien de réjouissant quand ils n'étaient pas le repas. Je me sentais seul, marchant dans les hautes herbes. Et Alice n'était toujours pas là.
Soudain, une présence, à des kilomètres mais s'approchant rapidement. Mes sourcils se levèrent. Mon nez frémit, identifiant l'intru. Puis, une épaisse silhouette se détacha des arbres au loin. Les dernières lueurs du soleil l'éclairairent, découvrant une peau blanche comme le marbre et brillante comme des diamants, puis la lumière disparut derrière les arbres. Je reconnus Emmet, les cheveux noirs en pagaille sur son crâne, les pieds et le torse nu. Il m'adressa un sourire plus édenté que jamais puis s'exclama de rire, le son m'atteignant de plein fouet malgré la centaine de mètres qui nous séparait. Il trouvait toujours matière à rire. A ma gauche apparut une seconde personne, les cheveux blonds plaqués, la démarche humble et un air serein. Carlisle avait les airs des philosophes de l'ancien temps. Il m'adressa un sourire que je rendis par un signe de tête approbateur. Sourir était pour moi d'une rareté qui glaçait ceux qui la remarquaient. Nous attendions encore un quatrième et dernier participant.
Je le sentis alors, arrivé de loin, plus rapide que n'importe lequel d'entre nous. Il allait arrivé derrière moi, d'une seconde à l'autre...

Edward avait fini par rappliquer. Il sentait l'humaine, c'est insupportable pour mon odorat. Mais je devais me surpasser. Me laisser tenter aurait été gâcher ces longues années pendant lesquelles je devais cesser de me nourrir d'être humain. Tout ça par amour.
De sa panoplie de sourires il me lança celui qui signifiait qu'il avait l'intention de gagner. Un rire ironique monta en moi mais il fut couvert par l'orage qui venait de gronder. Je levais lentement les yeux au ciel quand un éclair m'aveugla. C'était parfait. Nous pouvions faire un boucan du diable personne ne ferait la différence avec le tonnerre.
Je regardais mes congénères se positionner. Edward était seul contre Carlisle, Emmet et moi. Mais ça ne changerait rien. Edward lirait dans les pensées d'Emmet et anticiperait le lancée de balle. Emmet tenait à lancer la balle, pensant qu'il arriverait à berner Edward un jour. En vain, ce qui amusait bien évidemment Carlisle. Mais ce n'était pas cette partie là du jeu qui était importante. Non. C'était celle où Edward enverrait la balle au loin. Tout se jouait entre lui et moi. Lequel serait le plus rapide. Il était évident que c'était Edward mais j'aimais à penser qu'un jour je le dépasserai.

Tout se passa très vite. Emmet lança de toutes ses forces la balle qui alla rebondir contre la batte d'Edward puis s'envola dans les airs, à des centaines de kilomètres de là. Je ne mis pas longtemps pour réagir. A peine la balle dans les airs je m'élançait à sa poursuite mais Edward était déjà parti. La balle attéri dans mes mains quelques secondes plus tard mais il ne fallait pas perdre de temps. Je fis demi-tour et me retrouvait à nouvau sur le terrain.
Je commençais alors à passer sur toutes les bases qu'Edward venait de piétiner d'un effleurement de semelle. Etrangement, je le rattrapa facilement. Mais l'explication me vint à l'esprit: il ne donnait pas tout de lui. Volontairement, il freînait la course pour qu'il y ait un minimum d'adversité entre lui et moi. Je me plaça alors à coté de lui et poussa encore un peu pour le dépasser d'à peine deux mètres. Mais cette victoire n'allait pas durer. Bientôt il arrêterait de plaisanter et se taillerait une route en me laissant en plan derrière.